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LES POSSIBLES DU CORPS DANS ET POUR L'ESPACE PUBLIC

Cie Jeanne Simone

Du 20 au 31 mai 2024

FormationAnne-cécile_Paredes.jpg                            Crédit photo : Anne-Cécile Paredes


Nom des intervenantes : Laure Terrier et Céline Kerrec (danseuses et chorégraphes).
Dates : du 20 au 31 mai 2024 / 10 jours
Horaires : de 9h30 à 18h00 (1h30 de pause déjeuner).
Durée : 70h de formation
Nombre de participants : 12 stagiaires + 2 intervenantes.
Coût du stage : Prise en charge AFDAS : 2940 euros HT
Autre prise en charge OPCA : 1920 euros HT
Autofinancement : 660 euros HT


Public : aux artistes dramatiques, danseurs, circassiens, musiciens, chanteurs... engagés dans une recherche concernant les enjeux artistiques/politiques de la relation corps/espaces et lieux. Il s’agit d’un travail exclusivement corporel, il faut donc être avide d’utiliser ce seul outil dans sa recherche.

Contact et réservation : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser./ 06 43 38 73 62

Site internet : www.jeannesimone.com 

Déroulé et contenu :


Nos objectifs pédagogiques
• Se familiariser ou approfondir ses compétences en composition instantanée.
• Re-penser ses modes d’écriture.
• Questionner la notion de lieu(x).
• Considérer le corps comme terrain d’explorations.
• Se considérer corps pensant et danseur citoyen.
• Considérer l'espace public comme partenaire, sujet et/ou objet de jeu.
• Considérer notre présence dans l’espace public comme un acte impliquant relationnellement.
• Aborder ces espaces à partir de nos perceptions, nos imaginations, nos sensations, nos émotions, nos convictions
• Se questionner sur notre propos spécifique, en lien avec chaque lieu, ses usages et ses usagers. Ce qui fait sens, ce qui s’immisce, ce qui fait événement dans ces lieux du vivre-ensemble.

Les participants aborderont la notion d'espace partagé et de coprésence : dans quel lieu suis-je ? Quels sont les impacts de ma présence ici ? Comment m’y glisser, ou au contraire pourquoi m’y imposer ? Où et comment me situer, me positionner ? Qu’a-t-il à raconter dont je peux me faire l’écho ? Qu’ai-je à y déposer, à y questionner ? Quelle danse pour/avec ce lieu ? Qu’est-ce que je propose d’ici à ici, que je ne pourrais pas faire ailleurs ? Comment refaire ailleurs quelque chose d’élaboré ici ?
Le corps et son mouvement, dansé, incarné, présent, révèleront, mettront en récit, seront porteurs de sens poétique et politique.

Les contenus pédagogiques
Nous proposons aux artistes de venir réfléchir sur ce que l’espace public peut apporter à (et transformer de) leur propre pratique artistique. Pour que ce qui s’y déploie soit véritablement dédié au contexte, au lieu, et rentre en relation avec non seulement le regard d’un public mais bien aussi avec celui de l’usager de ces lieux.
Notre approche stimule la présence de l’interprète. Il nous semble pertinent de tenter d’être sensible, fragile et simplement soi dans l’espace public, pour participer à une création de Commun. Nous invitons donc dans la pratique à se rencontrer soi-même, en salle d’abord, rencontrer son corps, sa sensibilité, ses perceptions, ses irrégularités, pour ensuite humblement se présenter dans le monde, la rue, se laisser toucher par l’extérieur et l’interpeler.

• L’espace du corps, extension des possibles
Nous aborderons nos différentes matières corporelles pour ouvrir l’espace interne du corps et pour malaxer l’espace externe dans le but de renouveler son rapport à l’espace public.
En prenant appui sur des techniques somatiques (BMC notamment), sur la pratique du contact improvisation, nous rencontrerons notre corps dans ses possibles mises en éveil et dans ses relations spécifiques à l’espace :
• Appréhension vibratoire de l’espace par la peau, les organes de perceptions (yeux, oreilles, peau) : perception de soi, de ses contours, du dedans et du dehors, perceptions des volumes, niveaux, directions, écoute des autres et présence...
• La structure squelettique comme architecture interne : clarté d’intention du mouvement, transformation de l’espace...
• Notion de gravité et de centre : se débarrasser de toute tension et force pour développer présence et écoute de soi, des autres et surtout des possibles qu’offre le quotidien, travailler l'ouverture, l'improvisation.
• Se mettre en situation d'écoute et observer les états qu'elle génère, quel type de présence se dessine à travers cela. Explorer différentes postures d'écoute yeux fermés/ouverts, ciblée/ample, active/passive..., noter, nommer ce qui nous touche, ce qui nous anime, nous active, les environnements de prédilection, nos tendances.

• Rencontrer l’espace public…
• Dans un premier temps une écoute non volontariste, tenter de s’y poser physiquement, de le rencontrer. Prendre note de ce qui est. L'écoute renseigne sur le lieu, sur la musicalité de son architecture. Observer et écouter ses usages et son humeur.
• Mettre en lien les différentes matières corporelles avec l’espace du dehors : ses aspérités, matières, architectures, directions, volumes et l’environnement sonore.
• Éprouver et jouer le décalage avec les lieux et le quotidien : les usages, mouvements et actions des passants et habitants, type de relations qui s’y déploient.
• Les notions d’espace et de lieu. L’espace comme architecture et volume, le lieu comme endroit façonné d’usages. Questionner physiquement l’espace public, frotter sa matière artistique à l’espace du vivre ensemble, celui de la rencontre avec l’autre, avec la société.

• Tentatives et Expérimentations
• Dramaturgie de l’espace et du temps : ce qu’un corps qui joue avec le temps et l’espace peut nous raconter. Question des différents registres de jeu.

• Lecture de l’espace entre les corps, entre corps actant et passants/habitants, entre corps et objets urbains... Comment questionner notre quotidien par notre acte artistique.
• Se connecter avec les oreilles, une astuce pour être en phase avec le lieu, le partenaire et le spectateur, pour partager le même espace.
• Chercher l'humilité devant ce qui est déjà là. Les écritures « contextuelles » qui naissent de cela.
• Qu’avons-nous à dire ? Qu’avons-nous à offrir ?

Le déroulé
La formation aura lieu en présentiel.
La méthode utilisée est la méthode active. Les stagiaires seront invité.e.s à mettre immédiatement en pratique, à expérimenter et éprouver les techniques abordées.
Les matinées débuteront en salle, par des ateliers guidés, en intimité avec l’anatomie et nos perceptions, pour élargir nos possibilités sensitives et nos mobilités et affiner la capacité corporelle à être en écoute de l’espace interne tout en l’impliquant dans l’espace externe.
En fin de matinée, nous irons mettre ses différentes explorations à l’épreuve du dehors.
Les après-midis seront consacrées à la recherche et à l’expérimentation de modes d’écritures chorégraphiques spécifiques. Nous nous attacherons à observer et éprouver ce que l’espace public induit, ce que nous pouvons y déposer, en quoi il devient notre partenaire et nous invite à renouveler nos écritures.
Ces expérimentations se dérouleront en extérieur, si le temps le permet, directement en prise avec des lieux publics. Nous ne convierons pas de public mais les passants et usagers seront témoins quotidiens de ces temps de recherche.

Description des intervenant(e)s :
> LAURE TERRIER, chorégraphe et danseuse, formatrice occasionnelle, Chorégraphe et danseuse, elle n’en finit pas de malaxer les relations du corps à l’espace publique au travers des créations portées par JEANNE SIMONE. L’usage des lieux comme fil conducteur, elle invente patiemment un rapport au spectacle, à la danse, qui témoignerait de nos rapports singuliers au monde qui nous entoure et nous façonne, pour lui offrir d’autres possibles. Elle collabore régulièrement avec d’autres compagnies, en tant que soutien à l’écriture corporelle, telles que la Cie de Sirventes, Le Petit théâtre de pain, La grosse situation, Cie Action d’espace-François Rascalou, Uz et coutumes... Elle s’est beaucoup nourrie des approches de Julyen Hamilton, Patricia Kuypers, G.Hoffman Soto, Lulla Chourlin tout en vadrouillant en tant qu’interprète aux côtés des chorégraphes Nathalie Pernette, Laure Bonicel, Odile Duboc. Elle s’investit aussi avec plaisir dans les projets d’Opéra Pagaï, de l’Ensemble Un...

> CELINE KERREC, chorégraphe et danseuse, formatrice occasionnelle, Danseuse, enseignante, arpenteuse de paysages, ses appétences artistiques et pédagogiques s'orientent vers l'improvisation en tant que pratique quotidienne et spectaculaire. Dans son approche du mouvement, elle puise dans sa pratique du contact-improvisation, dans ses balades buissonnières en ville, en campagne, en bord de mer au contact des gens, des humeurs, des espaces, des lieux, et, également dans ses échanges auprès des jeunes enfants et des personnes valides autrement.