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Jeudi 29 novembre 2018 à 20h30

Adonis « Les Chars de L’Exil » par La Sortie des Artistes

Durée du spectacle : 50 mn
Tarifs d'entrée : 10 euros
Genre : Lecture musicale
Numéro ou mail à contacter pour réserver des places : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. / 0672624826

Présence d'une buvette : adhésion à la Cie Apsaras-Le Cerisier obligatoire pour consommer
(2€ pour un an!)

Avec Jean-Pierre Nercam (récitant), Michel Dedieu et Gérard Hello (musiciens : guitares, oud, saz)

Adonis (en arabe : أدونيس), pseudonyme d'Ali Ahmed Saïd (علي أحمد سعيد), est un poète et critique littéraire syrien d'expressions arabe et française, né le 1er janvier 1930. Son pseudonyme se réfère au dieu d'origine phénicienne, symbole du renouveau cyclique.
Est entré en poésie comme on entre en révolution. A 86 ans, ce Syrien en exil croit plus que jamais à la force des mots. Et dénonce le rôle de la religion et de l'Occident dans l'échec des printemps arabes. Un poème a changé sa vie. Celui qu'il a composé en 1943, à l'âge de 13 ans, en l'honneur du premier président de Syrie en tournée dans le nord du pays, non loin de chez lui. Ce jour-là, Ahmed Saïd Esber a joué des coudes pour approcher l'homme d'Etat et lui a récité ses vers comme on le ferait d'un compliment. En guise de récompense l'homme lui a demandé ce qui lui ferait plaisir. Et c'est ainsi que l'adolescent a vu son rêve se réaliser : intégrer le lycée français de la région. « Un accident magique », se souvient-il. Poète, Adonis (pseudonyme qu'il s'est choisi en 1947) n'a cessé de l'être depuis ce jour-là. Emprisonné six mois durant dans son pays du fait de ses opinions progressistes, il s'exile à Beyrouth en 1956 et fonde dans la foulée la revue Shi'r (poésie). Ses poèmes sont également publiés dans la presse, et son premier livre – Chants de Mihyar le Damascène – en 1961, immédiatement remarqué. Auteur prolifique, il s'est imposé depuis comme une voix importante du monde arabe. Ce n'est pourtant pas tant de ses poèmes que nous parle le plus Adonis, 86 ans aujourd'hui, mais des sociétés arabes et de l'islam, actualité oblige. Son dernier essai, Violence et Islam (un livre d'entretiens avec Houria Abdelouahed), en est à sa troisième impression. Il s'en étonnerait presque. C'est que sa parole se moque du politiquement correct et des anathèmes dont il a été affublé (pro-Assad ou islamophobe) ces dernières années, pour creuser au plus profond, gratter ce qui fait mal.