Les vendredi 8, samedi 9 et dimanche 10 février 2019 de 10h à 17h
LE CORPS EN JEU
AUX ORIGINES DU JEU : CYCLE DE 3 STAGES
Par Henri Bonnithon
#3 : LA FARCE
Modalité :
Cette formation se compose de 3 modules de trois jours, ils sont dissociables mais complémentaires, ils peuvent se faire indépendamment mais il est préférable de les concevoir comme un ensemble, car l'un amène au suivant. Le masque neutre, Les masque de personnages, La farce.
Thématique :
Les origines du jeu permet de proposer un cycle qui va du jeu masqué au jeu démasqué. Le jeu masqué fait apparaître les grandes lignes d’un personnage. Il structure et simplifie le jeu, car il délègue au corps des attitudes essentielles. Il épure le jeu, filtre les complexités du regard psychologique, impose des attitudes pilotes à l’ensemble du corps. Voilà pourquoi ce travail est indispensable à la formation du comédien. Une fois ressenti la nécessité de maîtriser son corps, le comédien trouvera naturel comme moyen d’expression de passer par le réflexe corporel pour aller vers un personnage qu’il soit associé au répertoire traditionnel ou contemporain. Nous clôturerons le cycle par la farce, cela restera une porte ouverte pour d’autres découvertes. Quelle que soit sa forme, tout le théâtre profitera de l’expérience de l’acteur qui aura joué sous masque.
Programme :
Chaque séance sera l’occasion de replacer ce processus de travail dans son aspect historique afin de donner aux participants les éléments théoriques du comment et du pourquoi de cette démarche de travail, dans quel contexte elle s'est instituée et développée. On replacera cela sous le ciel des révolutions théâtrales entamées au début du XX siècle dans le sillage des principes de Jacques Copeau, Etienne Decroux, Jacques Lecoq ainsi que de l'influences des traditions théâtrales asiatiques. C'est une approche dénuée de toute opinion subjective du sujet mais qui le place en tant qu'artisan à la découverte de son outil de jeu constitué du corps, de la voix et des émotions.
Public : amateur et professionnel
Prérequis : Avoir un minimum de pratique corporelle, être disponible, à l'aise dans son corps.
Matériel : tenue souple
Nbre d'heures pour les 3 stages : 54h
#3 : LA FARCE
Thématique
La farce est notre premier répertoire. Considéré trop souvent à tort comme mineur, il est au contraire un formidable support de jeu pour les acteurs qui oseront voyager vers cet univers où il faut oublier toute retenue, pudeur ou bienséance. Les farces sont des outils pour mettre en jeu les capacités imaginatives, corporelles et émotionnelles des acteurs. « Sur d’étroits tréteaux, sans décor- un rideau de fond, quelques objets – les joueurs s’ébattent au gré de la fantaisie verbale du texte et des situations d’un quotidien volontairement schématisé. Les personnages ne s’embarrassent pas de psychologie, on rit de mots et de gestes ………. Place au jeu donc. » André Tissier
Objectif du stage
L’utilisation des masques nous permet de nous démasquer et d'aborder le jeu par le texte. Nous prendrons appui sur un répertoire élémentaire, classique, fondamental, la farce. La farce permet de mettre en mouvement les apprentissages précédents (corps, émotions, voix etc..) sans se préoccuper de psychologie. Les personnages sont des archétypes (le marchand, le voleur, l'amant, ..) Nous pourrons dès lors nous concentrer sur le jeu. Les tréteaux, l'espace réduit condensent l’action et obligent l’acteur par la contrainte à produire une dynamique corporelle et à inventer une mise en scène en direct. Par des moyens simples et sans décors, juste par l’efficacité du jeu corporel
• Jouer une situation à l’extrême
• Efficacité et rapidité de compréhension d’une situation
• Se libérer du regard que l’on porte sur soi
• Jouer dans un espace réduit
• Exploiter ses états émotionnels
Bulletin d'inscription
Biographie
Henri Bonntihon est auteur et metteur en scène, diplômé du Conservatoire de Bordeaux en expression corporelle (1982) et de l'école de Mimodrame Marcel Marceau à Paris (1985), il découvre, en 1987, le travail d'Ariane Mnouchkine et participe à l'Indiade puis joue avec le danseur de Butoh, Min Tanaka.
En 1988, lauréat du Prix Villa Médicis Hors les Murs, il part vivre à Bali pour étudier un genre de théâtre masqué appelé Topeng. Après avoir obtenu le diplôme de l’École des Hautes Études en
Sciences Sociales (1994), il fonde la Compagnie Apsaras théâtre avec laquelle il crée plus d'une vingtaine de spectacles - dont « Tout l'or du ciel », « Les routes de l'exil », « Gilgamesh » ou « le peuple qui ne voulait pas mourir », prix ARDUA de la ville de Bordeaux en 2004. Aujourd'hui, il enseigne également à la faculté des Arts du spectacle de Bordeaux et dirige Le Cerisier.
Passionné par les arts traditionnels, il privilégie l’ouverture sur les cultures du monde. Sa démarche créatrice intègre un questionnement politique et historique.